L’amitié consiste en encouragements plus qu’en confidences, en une confiance constante plus qu’en rencontres fréquentes : c’est ce qu’illustre la correspondance d’Alice Rivaz et de Jean-Claude Fontanet. Vingt ans d’échanges qui éclairent leur personnalité, leur esthétique, leur œuvre, qui s’ouvrent au moment où Alice Rivaz, arrivée à l’âge de la retraite, recommence à écrire après une interruption de près de quinze ans. De ce dialogue ne subsiste qu’un pan, puisque dans ses « tris et rangements » Alice Rivaz a détruit la plupart des lettres de ses correspondants. La présence de Jean-Claude Fontanet et des siens est cependant intense dans le discours familier de la romancière, qui fait revivre aussi de riches moments de la vie culturelle genevoise et romande des années soixante à quatre-vingt.