En 1947, soit deux ans avant Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, avant les romans féministes de la seconde moitié du XXe siècle, paraissait La Paix des ruches.
Les romans d'Alice Rivaz révèlent les ressources de l’écriture romanesque pour déstabiliser les représentations traditionnelles et dire le monde autrement.
Alice Rivaz réunit quelques textes sous le titre Ce nom qui n’est pas le mien (1980), dont un article pionnier de critique féministe, invisible depuis 1945.
Federica, Sabine, Gabrielle, Clara et Anna, tour à tour héroïnes de ce roman, témoignent de la difficulté d’être femme, des préjugés et des injustices qui leur sont faites.
Au-delà de la sphère de la romancière, ses carnets livrent un témoignage passionnant de la vie culturelle et sociale de la Genève du XXe siècle.
Alice Rivaz exprime la différence, voire la discordance produite par l’irruption d’une voix de femme dans le masculin universel.