En hommage à son père décédé en 1951, Alice Rivaz, secondée par sa mère, opère un choix de textes (articles, propos, satires, polémiques, chroniques, discours) écrits et prononcés sur plus de quarante ans de vie politique et publique. Le recueil de 300 pages paraît à la fin de l’année et présente, en quatre parties, des articles de fond, des écrits satiriques, des discours prononcés au Grand Conseil vaudois, ainsi que des hommages rendus au moment des obsèques et des articles nécrologiques.
La préface d’Edmond Privat rend justice à celui qui était un orateur hors pair et dont les collègues appréciaient fort l’éloquence, l’esprit satirique, l’humour et le style. En début de préface, Privat relève la filiation :
Qu’une de nos meilleures romancières, Alice Rivaz, soit la fille de Paul Golay, voilà qui explique en partie son grand talent qu’admirait Edmond Jaloux. Car son père en avait beaucoup. S’il n’avait consacré sa vie entière à la défense des misérables, il aurait pu faire une brillante carrière littéraire.
Paul Golay avait effectivement écrit une pièce de théâtre, Le Calvaire (1913) et nombre de ses écrits (plus de 7000 articles et interventions parlementaires) dénonçaient pour la plupart l’injustice et la misère dans laquelle vivaient les plus démunis.
Dans les années 1980, Alice Rivaz avait écrit à son éditeur pour lui proposer une réédition de Terre de Justice. Son vœu n’avait pas été réalisé et le titre reste indisponible à ce jour.