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Ce nom qui n'est pas le mien

Auteur·trice
Alice Rivaz
Éditeur
Bertil Galland, Vevey
Format
Grand format
Nombre de pages
Date de parution
1980
Ce nom qui n'est pas le mien

Le recueil intitulé Ce Nom qui n’est pas le mien rassemble plusieurs textes autobiographiques, ainsi que différents essais. Il est divisé en trois parties : Femmes, Lire Écrire et Petite suite personnelle. Les deux premières traitent successivement de la condition féminine et de la condition des écrivains et des écrivaines. La dernière partie, plus personnelle, permet de mieux connaître la romancière, ses origines, son enfance et notamment les raisons du choix de son pseudonyme.

Le texte intitulé Un Peuple immense et neuf reprend celui paru en 1945 déjà, dans la revue Suisse contemporaine, sous le titre Présence des femmes. Dès la fin de la guerre, Alice Rivaz, en pionnière, dénonce la situation faite aux femmes. Elle devient ainsi une des toutes premières voix du féminisme et fait preuve d’une lucidité peu commune, puisque son texte garde toute son actualité tant en 1980, lors de sa deuxième publication, qu’aujourd’hui.

Le premier texte du recueil, Feu couvert, un des plus personnels d’Alice Rivaz, revisite l’adolescence de la romancière, les attentes, les rêves, les craintes de ses camarades imaginant leur avenir et leurs futures amours. Elle évoque avec tendresse, mais aussi ironie, le mariage, la maternité, la destinée des femmes, toutes condamnées finalement « à la vieillesse et au désert affectif ».

Deux textes retiennent tout particulièrement l’attention : l’un en hommage à Ramuz Une lecture à la Muette et l’autre au poète Crisinel On me dit lointain et détaché. Ils mettent en évidence la sensibilité et l’extraordinaire pouvoir d’évocation de l’écrivaine.

Enfin le texte, qui donne son nom au recueil, est une longue réflexion à propos du choix de son pseudonyme et fait mieux comprendre la difficulté de vivre sous deux identités. Alice Rivaz en parle également dans Trouée de mille pertuis :

Et ces deux noms que je portais, créateurs d’une double allégeance  – le pseudonyme et le patronyme – n’étaient là que pour brouiller les cartes, toujours à se tourner le dos, feindre de ne pas se connaître, se poussant tout à tour hors du nid, allant jusqu’à se nier l’un l’autre, de sorte qu’oscillant entre ses deux dénominatifs, je finissais par ne plus savoir me nommer d’aucun nom.