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Écrire l'histoire

Alice Rivaz devient romancière au moment où, passé le soulagement de l’immédiat « après-guerre », le monde semble se précipiter vers un nouveau conflit généralisé tout en libérant le poison de l’antisémitisme. Pour raconter ces incompréhensibles années, elle met au point une technique romanesque novatrice. Comme le sable et Le Creux de la vague interrogent l’imbrication des vies individuelles et subjectives de ses personnages dans le temps arbitraire et collectif de l’Histoire.

Lettre tapuscrite de Paul Golay sur la guerre
Lettre de Paul Golay sur la guerre (ALS) / Adressée par Paul Golay à Ida et Alice parties ensemble en vacances pendant qu’il demeure seul à Lausanne, cette lettre est représentative de l’affection qui liait ce trio familial plus soudé qu’on ne l’a dit. En dépit des secrets inhérents aux vies sentimentales du père et de la fille, Paul, Ida et Alice sont unis par leur lecture des événements, leur marginalité sociale et un commun esprit de subversion.
Lettre manuscrite de Pierre Girard
Lettre de Pierre Girard, 10 août 1946 (ALS) / « J’ai lu Comme le sable d’une traite. » Enthousiaste et romancier lui-même, l’avis de Pierre Girard est celui d’un ami qui compte !
Photo de groupe en noir et blanc du personnel du Bureau International du Travail à Genève
Photo du personnel du BIT (BIT Archives Historiques, Genève) / Le personnel du BIT au temps de l’action des romans. On reconnaît assis au centre, avec une barbe et des petites lunettes, son directeur de 1920 à 1932, Albert Thomas, vénéré par le personnage d’Hélène Blum.
Alice Rivaz,« A Bon Accueil », Servir, 3 janvier 1946 (BCUL) / Le « cycle romanesque » tente de raconter l’Histoire en posant la question de la responsabilité ou de l’irresponsabilité collective. Il relève aussi du devoir de mémoire entamé par Alice Rivaz dès janvier 1946 ainsi que le suggère cet article consacré aux « déportées ».
Alice Rivaz,« A Bon Accueil », Servir, 3 janvier 1946 (BCUL) / Le « cycle romanesque » tente de raconter l’Histoire en posant la question de la responsabilité ou de l’irresponsabilité collective. Il relève aussi du devoir de mémoire entamé par Alice Rivaz dès janvier 1946 ainsi que le suggère cet article consacré aux « déportées ».
Photographie en noir et blanc d'Alice Rivaz assise sur le siège passager d'une voiture décapotable.
Alice Rivaz en voiture, vers 1930 (ALS) / Ici passagère, Alice Rivaz était aussi conductrice. Dans « Comme le sable », la voiture d’Hélène Blum est un accessoire significatif de la modernité et de l’indépendance de son personnage.
Notes manuscrites à la plume sur des pages de carnet jaunissantes.
Carnet manuscrit d’Alice Rivaz (ALS) / Page de carnet, sans date : Alice Rivaz s’interroge sur la place de l’écriture dans sa vie.

Traces de vie

Au-delà de la sphère de la romancière, ses carnets livrent un témoignage passionnant de la vie culturelle et sociale de la Genève du XXe siècle.

Une femme écrit

Une femme écrit

Alice Rivaz exprime la différence, voire la discordance produite par l’irruption d’une voix de femme dans le masculin universel.