Alice Rivaz devient romancière au moment où, passé le soulagement de l’immédiat « après-guerre », le monde semble se précipiter vers un nouveau conflit généralisé tout en libérant le poison de l’antisémitisme. Pour raconter ces incompréhensibles années, elle met au point une technique romanesque novatrice. Comme le sable et Le Creux de la vague interrogent l’imbrication des vies individuelles et subjectives de ses personnages dans le temps arbitraire et collectif de l’Histoire.
Au-delà de la sphère de la romancière, ses carnets livrent un témoignage passionnant de la vie culturelle et sociale de la Genève du XXe siècle.
Alice Rivaz exprime la différence, voire la discordance produite par l’irruption d’une voix de femme dans le masculin universel.