Dans la deuxième partie de sa carrière, Alice Rivaz exprime le besoin de se retourner sur son passé pour comprendre le XXe siècle à la lumière de sa propre trajectoire. Elle publie un recueil en prose poétique, Comptez vos jours (1966), puis un récit inspiré par sa petite enfance, L’Alphabet du matin (1968). En 1982, dans le no 12 de la revue Écriture, elle livre « Feu couvert », une autobiographie en « nous », pour évoquer sa vie en la mêlant à celles de toutes les femmes de sa génération et de son milieu.
Évocation délicate des origines, d’une vie extraordinaire, brûlante confession d’une souffrance traversée de part en part, Comptez vos jours s’ouvre sur des phrases mélodieuses et rythmées, véritable mélopée pour dire la vie et ce qui en forme l’essence.
Une petite fille à l’aube de sa vie, des tensions grandissantes au sein d’une famille. La découverte du monde, de la lecture, de la musique, des autres…
Le recueil intitulé Ce Nom qui n’est pas le mien rassemble plusieurs textes autobiographiques, ainsi que différents essais. Il est divisé en trois parties : Femmes, Lire Écrire et Petite suite personnelle.
Au-delà de la sphère de la romancière, ses carnets livrent un témoignage passionnant de la vie culturelle et sociale de la Genève du XXe siècle.